la surface et l'ailleurs

Il y a beaucoup d’yeux dans le travail de Daniel Boursin, c’est peut-être parce que

ce qui est donné à voir offre bien des façons d’être vu.

Un regard en perspective, explorant les différents plans d’une nature exubérante qui foisonne,

comme dans les jardins des délices de Jérome Bosch, d’une spiritualité ingénue.

C’est tour à tour la surface et l’ailleurs, la profondeur et l’épure qui dessinent ce réseau labyrinthique

dont le relief semble dominé par tout ce qui reste invisible, comme caché à l’œil mais perceptible aux sens.

Une œuvre en forme de rite, une initiation au baudelairien où la musique semble acquise à l’extase.

Un déplacement immobile, car il y a beaucoup de dieux dans la peinture de Daniel Boursin.

Philippe Duciel (1993)